Le Cinéma de Science Fiction Américain et la représentation de la peur du Nucléaire pendant l’Age Atomique
[ESSAI FAIT POUR L’UNIVERSITÉ CONCORDIA EN MARS 2017]
« We find ourselves with an explosive which is far from completely perfected. Yet the future possibilities of such explosives are appalling. and their effect on future wars and international affairs are of fundemental importance. Here is a new tool for mankind. a tool of unimaginable destructive power. Its development raises many questions that must be answered in the near future »1 nous dit Henry DeWolf Smyth dans la conclusion du très célèbre Smyth Report, le premier document officiel présentant toutes les recherches sur la fabrication de la bombe nucléaire aux États Unis, publié le 9 Août 1945, soit le lendemain du bombardement de Nagasaki. Cet ouvrage est une partie de l’immense Projet Manhattan, qui englobait tout ce qui avait un rapport avec le développement du nucléaire en tant qu’armement. Il était donc accompagné d’un large programme de sensibilisation pro-Nucléaire. On peut citer comme exemple de cette grande campagne l’exposition commandée par le président Dwight Eisenhower Atoms For Peace nommée après un discours qu’il avait prononcé en 1953, qui eut sa première installation en 1956 à Hiroshima. Toutefois, comme le rapport Smyth l’a dit « Its development raises many questions that must be answered in the near future »1 , et les civils américains étaient eux aussi conviés au débat. En réponse à Atoms for Peace, nous avons l’exposition anti-nucléaire du photographe Edward Steichen The Family of Man. En réponse au discours de Eisenhower. nous avons le Manifeste Russel-Einstein de 1955, appelant à une résolution diplomatique des conflits mondiaux, et à la non-prolifération de l’armement nucléaire. Naturellement, le débat s’est introduit dans le milieu cinématographique, qui était en pleine croissance d’après guerre dans les années 50. Parmi les nouveautés proposées par le cinéma de cette époque, il y a le cinéma de Science Fiction, qui jusqu’ici était très discret. Au travers des nouvelles demandes des spectateurs américains, la science fiction s’est fortement popularisée : « by one estimate. five hundred film features and shorts were produced between 1948 and 1962 »2. Le genre a permis d’apporter des réponses aux questions concernant les tensions présentes aux États-Unis et dans le monde, notamment la menace nucléaire. Nous allons donc étudier la représentation de la peur de l’armement nucléaire aux États Unis pendant l’âge atomique au travers de deux films, It Came From Beneath The Sea de Robert Gordon, sorti en Juillet 1955, et The Incredible Shrinking Man de Jack Arnold, sorti en 1957. Ils appartiennent au même genre. la Science-Fiction, leurs dates de sortie sont très proches. et ils parlent tous deux implicitement de la menace nucléaire pendant la Guerre Froide (sans parler forcément de la Guerre Froide en elle-même). D’un point de vue moins textuel, les deux films partagent une esthétique similaire (celle qui inspirera de nos jours le sous-style de l’ « Atom Punk »). et ils représentent tous deux des prouesses en termes d’effets spéciaux. It Came From Beneath the Sea, ayant des effets spéciaux animés en stop motion de volumes par l’immense maître de l’animation Ray Harryhausen, et The Incredible Shrinking Man, montrant des techniques d’incrustation particulièrement impressionnantes pour l’époque. Pourtant ces long métrages ne peuvent en aucun cas être considérés comme deux copies, le traitement du propos étant totalement différent dans les deux films. Nous observerons donc au long de cet essai les portraits que dressent ces films de la peur de l’arme nucléaire aux États-Unis pendant l’Age Atomique. Nous étudierons tout au long de cet essai les représentations visuelles de cette peur du nucléaire, puis les conséquences sociétales et individuelles qui en découlent dans les deux films.
Commençons dans un premier temps par présenter proprement les deux films. It Came From Beneath The Sea, que nous appellerons au long de l’essai « It Came » est un film de science-fiction réalisé par Robert Gordon, et sorti aux États Unis en Juillet 1955. Il raconte l’histoire du commandant Pete Mathews, interprété par Kenneth Tobey, et du duo de biologistes marins Lesley Joyce et John Carter, interprétés respectivement par Faith Domergue et Donald Curtis, enquêtant tous sur une mystérieuse suite d’événements inexpliqués prenant place dans l’Océan Pacifique. Leur enquête les mène à la découverte d’une gigantesque pieuvre, qui était jusqu’ici cachée mais qui a du quitter son habitat naturel à cause de tests d’armement nucléaire. Éloignée de sa réserve naturelle de nourriture, la créature se tourne alors vers les humains pour survivre. Les États Unis doivent alors, sous la surprise, faire face à la crise que provoque le céphalopode à San Francisco. Alors que de nos jours un nombre important de cinéphiles trouvent It Came passable, il fut plutôt apprécié à l’époque : « Most of the time the script, Robert Gordon’s direction and the trouping keeps the thrills playing convincingly and horror fans should find it to their liking »3. Le sous-texte de la menace nucléaire a aussi été directement relevé à la sortie du film : « Experimenting with hydrogen bombs can produce some unexpected results in It Came from Beneath the Sea »3, ce qui n’est pas forcément le cas du second film, The Incredible Shrinking Man, que nous appellerons au long de l’essai « Shrinking Man ». Le film nous conte l’histoire de Scott Carey, jeune adulte interprété par Grant Williams, tenant le rythme de vie de l’idéal Américain mis en avant pendant les années 50. Pendant des vacances avec sa femme, il passe au travers d’un brouillard radioactif qui déclenche en lui une maladie inédite jusqu’ici. Jour après jour, il rétrécit légèrement. Les scientifiques ont du mal à trouver un traitement, ce qui fait que le personnage principal atteint d’abord la taille d’un enfant, puis d’une souris, et enfin d’un insecte. Le film est très bien évalué par une majorité de cinéphiles de nos jours, et tout comme It Came il reçut des critiques favorables lors de sa sortie : « It’s an expert, well-made weirdie. Though the subject’s little, it’s good »4. Toutefois, on a l’impression que le propos implicite du nucléaire n’a pas été remarqué lors de sa sortie, et le sens intellectuel du film a peut-être été sous-évalué.
Afin de parler de la représentation de la peur du nucléaire pendant l’Âge Atomique, nous allons ici observer dans un tout premier lieu les représentations visuelles de la peur, et le reste de l’essai en découlera ainsi. Concentrons nous d’abord sur les scènes des deux films où le nucléaire fait sa première apparition, qui sont dans les deux cas les première séquences des longs métrages, et dans les deux cas des scènes en haute-mer. Dans It Came, le film s’ouvre sur le commandant Pete Mathews, dirigeant un sous marin nucléaire dans l’Océan Pacifique. Au moment de faire demi tour et de retourner vers la terre, le sous marin rentre en contact avec une importante détection des appareils sonars. Le vaisseau submersible est déstabilisé, mais parvient tant bien que mal à se libérer de ce mystérieux objet pour ensuite rentrer à Pearl Harbor. Bien évidemment, ce mystérieux objet n’est rien d’autre qu’une pieuvre géante, principal intérêt du film, et représentation de l’armement nucléaire. Cette séquence d’ouverture est sans doute une référence à l’incident du Daigo Fukuryu Maru, événement important de l’Age Atomique. Le 1er Mars 1954, un bateau de pêche Japonais s’est retrouvé en plein milieu d’une retombée nucléaire, due au test de bombe H « Castle Bravo » opéré par les américains dans les îles Marshall s’étant déroulé le jour même. Bien que le bateau était à 80 kilomètres de l’explosion, les vingt-sept membres de l’équipage ont traversé les retombées de l’explosion, qui était deux fois et demie plus puissante que prévue. Tout l’équipage fut profondément contaminé, et l’un d’eux, Aikichi Kuboyama, mourut d’un syndrome d’irradiation aiguë au mois de Septembre suivant. L’incident installa de fortes tensions entre les États Unis et le Japon, et présenta alors les conséquences des retombées radioactives au grand public. La séquence d’ouverture de Shrinking Man fait encore plus référence à cet événement, puisqu’on nous présente le personnage principal Scott Carey avec sa femme Louise en vacances sur un bateau, se prélassant au soleil. Soudainement, pendant que sa femme rentre à l’intérieur du bateau chercher des bières (en échange de la promesse de Scott de préparer le dîner du soir), le bateau traverse alors une étrange brume laissant sur la peau du protagoniste une substance pailletée. Cette seule apparition du «brouillard » fait directement référence aux retombées radioactives, un sujet qui était encore très flou à l’époque. En s’inspirant de cet événement et en y faisant référence, les deux films de science fiction s’inscrivent dans notre réalité, et leur propos gagne en pertinence. Bien que les deux séquences fassent appel au même événement, leur premières représentation du nucléaire sont déjà bien différentes. L’une est clairement active (It Came), et l’autre est bien plus passive (Shrinking Man), et elles sont à l’image du reste du message du film.
Les deux représentations partagent le fait de n’avoir aucun visage clair, de ne pas être personnifiées. Le brouillard de Shrinking Man est évidemment un élément atmosphérique qui n’est ici dans aucun cas personnifié. Toutefois, bien que son image ne soit pas claire, il inspire tout de même naturellement la peur. L’image du brouillard, un ennemi extérieur obstruant notre champ de vision et rendant ce que nous connaissons incertain, a été reprise de nombreuses fois dans la pop culture pour signifier la peur de l’inconnu, nous pouvons par exemple citer The Mist, nouvelle horrifique de Stephen King (1980), ou plus récemment le film de science-fiction de Denis Villeneuve Arrival (2016). Dans It Came, la pieuvre est une marionnette de stop-motion conçue et animée par l’immense Ray Harryhausen. Elle est régulièrement désignée par «It », « ça » en version française, elle n’a aucun nom précis, et bien qu’elle soit matérialisée elle est loin d’être personnifiée : « In his autobiography, Ray Harryhausen makes it clear that he thinks of his stop-motions creations as creatures, not monsters, and that he tried to give every one of them a sense of pathos. Of all the diverse creatures in his vast bestiary, the giant octopus comes closest to a monster: as a one-dimensional killing machine »5. Le monstre n’a pas non plus d’apparence unique ou marquante, il reprend la figure populaire du Kraken, et on ne voit que ses tentacules. Nous sommes donc ici bien éloignés de Godzilla ou King Kong. Les monstres sont ici bien plus transparents, et aux travers d’eux, on identifie une menace floue : celle du nucléaire, arme capable de faire des dégâts et tueries indescriptibles.
Toutefois, bien qu’étudier les représentations directes de la bombe atomique dans les deux films est très important, il est plus capital d’observer les conséquences, les dégâts que crée le nucléaire sur son passage. It Came est assez direct, on y voit un monstre gigantesque s’attaquer à une société, et la civilisation américaine d’une façon globale. Évidemment, dans tout film de monstre, la menace doit s’attaquer à un emblème fort pour marquer les esprits. Ici, cet emblème est le Golden Gate Bridge, dont une petite partie sera détruite par les tentacules de la pieuvre. Le « Ferry Building » et sa tour de l’Embarcadero, bâtiment important de la ville de San Francisco, sont eux aussi attaqués, étant au bord de l’eau, donc plus facile à détruire pour le monstres (et aussi moins cher à animer pour le studio, qui avait d’ailleurs le budget d’animer que six tentacules au lieu de huit). Mais ce qui est intéressant avec ce monstre, c’est le dénouement. Après un combat avec le sous marin du commandant Mathews, le commandant Mathews, le biologiste Carter contre le Kraken, ils finissent par éliminer le céphalopode grâce à une torpille nucléaire conçue par la biologiste Joyce. Ici le nucléaire est à la fois la cause du problème et sa solution. Nous pouvons peut-être interpréter la morale du film en disant que le film est pour une utilisation raisonnée du nucléaire : il ne faut pas utiliser de bombes dévastatrices, il ne faut pas lancer d’assaut, mais il faut nous défendre. Ici, le film justifie l’utilisation du nucléaire seulement dans le cas d’une attaque et d’un danger réel. Au final, dans It Came, nous ne voyons pas forcément une représentation de la peur de l’armement nucléaire en tant que telle, mais plutôt la peur d’une mauvaise utilisation du nucléaire, la peur de déclencher une nouvelle guerre, et ainsi une catastrophe globale. Shrinking Man, a, lui, un propos bien différent.
The Incredible Shrinking Man propose une représentation bien plus individuelle et psychologique de la peur du nucléaire aux États Unis. Au lieu d’observer la réaction de la société en général face à la menace, nous suivons ici la vie d’un seul individu après avoir été exposé à des retombées radioactives. Au fur et à mesure de sa maladie, Scott va traverser de nombreuses épreuves psychologiques. Dans la société normative et uniformisée des États Unis pendant les années 1950, ou l’intégration sociale de beaucoup d’hommes se basaient sur le physique et le comportement moral, Scott perd son physique ordinaire et sombre dans une spirale d’horreur psychologique. Cette plongée en enfer se caractérise par de nombreux éléments à l’écran. Premièrement sa relation avec sa femme. La première séquence du film nous présente un couple égalitaire, ou l’homme n’a pas de dominance sur la femme, et inversement : quand Scott demande à sa femme d’aller lui chercher une bière, elle refuse au départ. Après un dialogue espiègle et amoureux, elle accepte d’aller prendre des boissons, et en échange Scott se doit de préparer le repas du soir. Quand Scott se met à rapetisser, l’égalité de son couple est alors mise en danger d’une façon expressionniste, où l’apparence retransmet l’essence de la situation. Comme Cyndy Hendershot l’explique « When Scott initially begins shrinking, Louise begins mothering him, offering him ice cream and cake in order for him to gain weight. One evening, Scott mentions to Louise his desperate need for her, but she rejects him, going to bed with their pet cat, Butch, instead. Butch’s name is a reminder of what Scott should be as ideal 1950s man, and his inability to be the butch man of the house is underscored as Butch the cat replaces him in Louise’s bed-and in her affection »6. Cette dévolution, ce passage de l’homme à l’enfant, du mari au fils, va avoir d’importantes conséquences sur Scott. Son comportement deviendra bien plus amer et possessif à l’égard de sa femme, ou il lui demande de rester constamment en sa compagnie, mais se comporte de façon acerbe lorsqu’il est avec elle. On voit ici une critique du patriarcat, ou l’homme ne peut pas s’empêcher de compenser le fait de n’être plus un « mâle alpha », autant d’un point de vue relationnel, amoureux, que d’un point de vue sexuel. De plus, le chat, qui fait figure de remplacement de manière imagée, l’attaquera à la moitié du film, alors que Scott se pensait en sécurité dans sa maison de poupée. Louise a un moment d’inattention, laisse la porte ouverte un peu plus longtemps, et le chat, qui est désormais beaucoup plus grand que Scott s’introduit dans la demeure et attaque l’autre demeure, la petite faite de plastique dans laquelle vit Scott. Ce qui était auparavant inoffensif et doux devient alors dangereux pour la vie du personnage principal, symbole du fait que le nucléaire rend la société américaine bien plus instable. Plus tôt dans le film, le sentiment d’instabilité est aussi montré au travers du traitement que prend Scott. Au départ, la médication prescrite fonctionne, et Scott arrête de rapetisser. Il ne retrouve pas sa taille d’auparavant, mais il tente tout de même de retrouver une vie normale. Il sort dans une fête foraine puis à un bar, où il rencontre une jeune femme atteinte de nanisme, Clarice. Cette rencontre lui redonnera de l’espoir, il se mettra à écrire, et quelque part remplace sa femme Louise avec Clarice pendant quelques temps. Quand il se rend compte qu’il devient plus petit que Clarice, et donc que sa maladie reprend, il prend peur et a une réaction déraisonnée. Son traitement, qui était jusqu’ici une des rares choses lui donnant de l’espoir, est lui aussi instable. Quand les médecins font le diagnostique de sa maladie de rétrécissement, ils expliquent que ce n’est pas le nucléaire lui même qui dérègle son corps, mais que le nucléaire a réagit à un agent chimique dans son corps, provoquant sa maladie. Nous pouvons dire que c’est une façon d’exprimer que le nucléaire en lui même ne fait pas de mal à l’homme, mais lui fait du mal en déclenchant quelque chose que nous avons en nous, en faisant ressortir nos vices. Le nucléaire ne tue pas, mais rend beaucoup plus facile la barbarie. Les épreuves que traversent Scott sont un symbole du sentiment général de la population américaine pendant l’âge atomique : « Carey’s experience of life mirrors the cold war experiences of most Americans during the film’s time period. The world they lived in after Hiroshima had not changed: the Empire State building was still standing in New York, and the Eiffel Tower continued to overlook Paris. But the nuclear fallout from Hiroshima and Nagasaki, along with the post–World War II realignment of political alliances, transformed the way people viewed the world. The commonplace was no longer safe »7 On comprend donc que tout au long du film, le nucléaire attaque la dignité et l’intégrité des humains, vivant alors dans une incertitude totale. La spirale psychologique que traverse Scott dans le film suit aussi une logique de dévolution de l’homme. Plus Scott devient petit, plus il doit lutter pour survivre. Quand il se fait attaquer par son chat, Il finit par tomber dans le sous sol, alors qu’il a une taille minuscule. Louise trouve alors un morceau de tissu tâché lui appartenant et assume donc sa mort. Scott devra lors trouver un moyen de survivre, se nourrir, boire, et combattre l’araignée vivant au sous-sol. Dans cette partie du film, Scott tente constamment de s’accrocher à l’essence humaine, essaye de retrouver sa dignité. La fin du film est plutôt soudaine, Scott, devenu plus petit qu’un insecte, finit par sortir de sa maison et contemple le monde autour de lui. Nous avons alors droit à une monologue de fin philosophique, existentialiste et presque Spinoziste : « What was I, still a human being ? Or was I the man of the future ? » « And in that moment, I knew the answer to the riddle of the infinte. I had thought in terms of man’s own limited dimension. I had presumed upon nature. That existence begins and ends is man’s conception, not nature’s. And I felt my body dwidling, metling. Becoming nothing. My fears melted away and in their place came accpetance. All this vast majesty of creation, it had to mean something. And then I meant something too. Yes, smaller than the smallest, I meant something too. To god there is no zero. I still exist. » Ce monologue, qui semble imprévu et sorti de nulle part, nous livre directement la morale du film. Sous la peur constante du nucléaire, nous devons vivre dignement. Ce n’est pas parce que des facteurs extérieurs viennent attaquer notre dignité que nous la perdons. Aux yeux de l’univers nous sommes tous égaux, nous existons tous, et peut importe ce que le monde nous réserve, tant que nous restons dignes. L’acceptation remplace ici la peur.
Nous avons, au long de cet essai, observé la représentation de la peur du nucléaire dans ces deux films de science fiction aux propos différents. L’un représente une peur sociétale de destruction de la civilisation, l’autre présente une peur de l’inconnu, du futur, de la destruction de la dignité humaine. Évidemment les films ne font pas que semer la peur et montrer la catastrophe, et les deux long métrages tentent de trouver une réponse aux questions que se posent les américains sous la menace nucléaire. Nous avons alors une morale protectionniste pour It Came, et une morale existentialiste pour Shrinking Man. Nous avons étudié un sujet très précis tout au long de l’essai, en nous concentrant seulement sur une thématique dans les deux films. Fut notre essai plus long, nous aurions pu élargir le sujet et étudier la représentation des autorités scientifiques, politiques et journalistiques dans les deux films, ou faire une étude plus approfondie de la représentation de la femme et du genre dans le cinéma de science fiction.
Bibliographie
1. Smith, Henry DeWolf, A General Account of the Development of Methods of Using Atomic Energy for Military Purposes, Priceton University Press, 1945
2. “Science Fiction Films and Cold War Anxiety.” History of the American Cinema. Encyclopedia.com. 4 Février 2017, http://www.encyclopedia.com
3. Brog. “Film Reviews: It Came from Beneath the Sea.” Variety, vol. 199, no. 3, 22 Juin 1955, pp. 6
4. “THE INCREDIBLE SHRINKING MAN” Picturegoer, vol. 34, no. 1158, 13 Juillet 1957, pp. 17
5. Walrod, Robert. « Ray Harryhausen Retrospective: It Came From Beneath the Sea (1955) » Mid-Century Cinema, 14 Avril 2014, https://midcenturycinema.wordpress.com/2014/04/29/ray-harryhausen-retrospective-it-came-from-beneath-the-sea-1955/
6. Hendershot, Cyndy. “Darwin And The Atom: Evolution/Devolution Fantasies In The Beast From 20,000 Fathoms, Them!, And..” Science Fiction Studies. Vol. 25 , Issue 2, Juillet 1998, pp. 319–335.
7. Cunnally, Ruthellen. “Mind Over Matter Mental Evolution And Physical Devolution In The Incredible Shrinking Man.”Journal of Popular Film & Television, vol 41, issue 1, 2013, pp 2–9